top of page

Parcours d’actrice et clownesse,

par Carina Bonan

 

J’attrape le virus de la scène dès mes premières années. D’une expérience à l’autre, le clown s’impose à moi. Il m’offre une liberté que je m’efforce de conquérir depuis 30 ans.

13 ans, Shakespeare : « Le songe d’une nuit d’été ». La salle des fêtes de la mairie (St Maur, Fr). Je donne avec enthousiasme, l’unique réplique qui m’a été assignée : « Me voici Graine de Sénévé »

J’ai rencontré le théâtre : je soupçonne ses richesses, il me reste à les découvrir.

18 ans : seule avec un tambour – et une trouille pour nouer 8 estomacs – je donne mon premier spectacle de rue dans le forum des halles (Paris)… Le montant du chapeau s’élève à cinq francs… Un junkie me demande quelle drogue j’ai prise…

23 à 25 ans : j’étudie à l’école mime mouvement théâtre de Jacques Lecoq. L’intelligence et l’ouverture d’esprit de M. Lecoq font de son enseignement une expérience unique et bouleversante.

27 à 32 ans : la « compagnie extrêmement prétentieuse » (Bruxelles, Belgique) est le fruit de toutes ces expériences : Gordon Wilson vient de l’école Jacques Lecoq. Nous rencontrons Pierre Pilatte au cours d’un projet clownesque.

« Léonie », mon personnage clownesque, fait ses premiers pas.

« Les Serveurs », notre premier spectacle de rue, est construit à partir du style clownesque, autour des relations de 3 serveurs. Nous fixons certains thèmes, mais gardons une grande part du spectacle improvisé. Il nous faudra quelques mois… années pour développer cette connivence.

« Le Diner-spectacle » : nous imaginons les serveurs dans leurs restaurants. Le spectacle se déroule dans un théâtre, le public est installé comme pour un banquet. Nous explorons le thème de la restauration avec toute la liberté qu’offre le style clownesque.

« Tokyo » : pour cette première écriture de scène, Gordon Wilson et moi-même unissons nos efforts à ceux du metteur en scène Dirk Opstael. Nous racontons notre vision de la mégapole… Nous interprétons six personnages… Nous parlons de choses graves, avec humour et parfois cynisme.

Nous donnons nos spectacles en Belgique, Hollande, France Suisse, Espagne, Allemagne, Angleterre, Israël.

Je découvre cet autre aspect de notre métier : vivre sur la route et être de passage.

 

Parallèlement, j’enseigne le jeu masqué et le style clownesque. Je prends plaisir à cette nouvelle façon de travailler la matière avec les élèves.

 

32 ans : le Cirque du Docteur Paradi (St Lo, Fr) m’invite sur la piste du cirque.

« Hop ma non Troppo », Mise en scène de Charlie Degotte :  quel bonheur d’être le grain de sable au cœur d’une horlogerie ! « Léonie » devient clownesse de reprise.

 

34 ans, Christian Hecq et moi formons le duo «  Achille et Léonie ». Nous improvisons sous l’œil de Pierrot Mol (« Les Troyens ») avec des « bulles » de savons et devenons « illusionnistes ». Ce duo atteint son summum de bêtises au cirque Romanes.

 

36 ans : je continue à explorer le burlesque au travers de l’enseignement et de la direction d’acteurs.

Pour le solo « Voyage dans une goutte d’eau », j’imagine Arturia, une conteuse excentrique et grotesque ; et son opposé Léonie introvertie et sensible. Je choisi un thème : les graffitis... Micheline Vandepoel donne son regard sur les premières improvisations et Bernard Senny signe la dramaturgie.

 

Création de la cie Batchata

40 ans : Désir de petit numéro à faire voyager (« Ange ou Démon »). Bernard Senny et moi, accompagnés par Marc Galo à la guitare, créons 2 numéros « miroirs » visuels, qui mettent en scène un ange.

Nous partons en Afrique et, finalement, sur le marché de la rue en Europe.

 

43 ans : Reprise de « Ange » par Pierrot Mol (clown), Chris Dewleschouwer (musicien). Ils surenchérissent avec une proposition de fakir indou et une écriture musicale « bollywoodienne ».

Improvisations avec Léonie en vue d’un Solo.

 

44 ans : Ecriture du projet « Tigra Winston live » solo clownesque et tournées de « Ange »

 

45 ans : Sortie du solo « Tigra Winston live » sous la direction de Pierre Richards, accompagné par le pianiste Julien Bosuma.

Léonie est épanouie, elle ose, elle ose…

 

46 ans : création d’une version cabaret jouée au « jardin de ma sœur »

 

47 ans : le marché ne permet pas que le spectacle se rôde… Je range définitivement « Tigra » au « placard ».

 

48 ans : animation « Flickesse » avec Pierre d’Haenens –virtuose de la construction et des effets.

On essaye rapidement en rue… Bonheur pour Léonie…

« Les soupes d’espérance, Hasard et Bonne fortune » : rencontre avec une compagnie d’actions théâtrales et sociales.

Regard sur les clowns à l’hôpital pour « Lapsus Lazuli », « Fables Rondes » et l’équipe de « Munster» (All).

Clownesse dans les services pour enfants des hôpitaux « Baudouin », « Erasme » et « Tivoli ».

 

50 ans : Création de l’atelier hebdomadaire « Résistance et déconnade ».

Sortie avec les « Clowns de vitrine » : acte poétique.

Soirée d’improvisation à partir des témoignages du public. Pour s’y préparer, on exerce le regard parodique du clown :

L’atelier nous permet de voyager dans la matière clownesque… c’est un véritable espace de recherche.

 

Mise en jeu clownesque : Cie Pochéros « La fascination du désastre » – Naissance d’un trio et rencontre des clowns autour d’un thème : je suis au service du projet et j’accompagne les clowns…

 

 

51 ans  Reprise du concept d’improvisation sur les témoignages du public avec une petite équipe de 4 clowns et un marionnettiste.

Scénettes sur l’entreprise : les clowns donnent un regard sur la souffrance dans le monde de l’entreprise.

Avec la Cie DisMoiOui « Mes dames Pipi » : mise en œuvre du projet.

 

52-54 ans : nous continuons l’exploration avec l’atelier de « Résistances et déconnades » : « la virtuosité », « les tramps », « l’humour anglais », « la différence », et « l’improvisation à partir des témoignages du public »  avec les clowns Thierry Canivez, Alexandre Aflalo (nous adorons ce côté clown-reporter, pourtant nous ne sommes pas satisfait par l’immédiateté du procédé).

 

Finition de « Clown d’affaire » (autour du burn out) avec Alexandre Aflalo dirigé par Patrick Spadrille : le duo clownesque est rodé dans de nombreux lieux privés, puis invité au Brésil et à Paris dans des festivals de clown. Enfin, il rencontre le marché de la rue Belge.

Ecriture d’une « conférence sérieuse sur le clown » commandée par le festival Parlapatões de Sao Paolo.

Complicité avec la Cie Ah mon Amour ! « Mouvement de Réhabilitation du Poil et son Cabinet de Curiosités », « Colon(ial)oscopie ».

 

59 ans  sortie de la Création" Unpuissant " Spectacle Burlesque: accompagné à la dramaturgie par Jean Lambert et au jeu clownesque par Alexandre Aflalo et puis Caroline Logiou

60 ans

représentations de "Unpuissant"

stage pour l’ École supérieure d'art dramatique de Paris - Esad,

ateliers" résistance et déconnade"

dramaturgie du spectacle de Léa Brooking " j'ai un match "

accompagnement recherche sur ConcertinA avec la cie ha mon amour

 

61 ans

représentations de "Unpuissant"

direction de jeu et écriture du spectacle de Léa Brooking " j'ai un match "

stage pour enfants " ce qui nous fait rire "

stages pour adulte "le clown primaire" " le clown et l'univers musical "

exploration de l’écriture clownesque avec les élèves des ateliers" résistance et déconnade"

analyse des constructions du spectacle clownesque

reprise de la conférence sur le clown de la piste au théâtre

62 ans

stage "le clown et l'univers musical"

Direction jeu: "Organiek Mecanik"

Atelier Conférence " un benêt virtuose "

Coaching pour les clowns :

À l’hôpital : Pour Rote Naze (Autriche), Docteur zinzin et fable ronde en Belgique

Intervention pédagogique pour l’ESAC (Bruxelles, Be)

Intervention pédagogique Samovar (Paris, Fr)

Intervention pédagogique (St Laurent de Céris, Fr)

 

 


 

bottom of page