top of page

La démarche de la cie Batchata

 

Au sein de la compagnie Batchata

Nous avons la passion de l’art clownesque et nous avons le bonheur de pratiquer cet art.

Cette pratique passe par l’apprivoisement du personnage clownesque.

Ce personnage invite son auteur à rire de ses propres faiblesses, à oser être parfaitement ridicule, à prendre la liberté d'être.

 

Être clown est une quête incessante subversive et poétique, au service du rire. Elle est faite d’émotions, de détournements, de décalages, de contretemps, de bides, de gags, de running-gags, de parodies, d’exagérations, de non-sens, de maladresses, d’ignorances, de routines, de prouesses et de virtuosités ...


 

Nos créations les plus anciennes ont emprunté différents éléments à la tradition de l’art clownesque parfois :

Le format

tel que la reprise: c’est une intervention courte entre les numéros de cirque,

ou le numéro: c’est une construction un peu plus longue qui peut s’intégrer au cirque comme au cabaret dans une programmation.

Le prétexte

Dans les numéros traditionnels les artistes clowns jouent souvent les artistes inexpérimentés, ils vont donner un concert, ou une démonstration: illusion,..etc.

L’usage du maquillage et du nez

issu du jeu masqué de la «commedia del arte» où, porté par un élan extra-ordinaire, le corps devient langage. Il exprime les émotions de façon exagérée, usant de l’attitude: l’arrêt total du mouvement, pour s’imprimer dans l’œil du spectateur. Il demande un grand investissement émotif, gestuel et créatif de la part de l’acteur...

Certains ressorts comiques

tels que le conflit de situation, le gag, le running- gag, l’interruption, la routine...

Le rapport blanc-rouge

c’est une forme de relation de pouvoir conflictuelle entre les personnages, qui évolue sans cesse depuis sa création. Un des personnages «le blanc», représente un statut haut: celui qui sait (incarné au cirque par le clown blanc avec son magnifique costume à paillette), ou bien celui qui croit qu’il sait (incarné au cinéma Hardy dans Laurel et Hardy). Tandis que l’autre personnage est un statut bas plus naïf, maladroit, transgressif:«le rouge» .

La relation au public.

Le clown s’épanouit dans la relation ouverte au public. Il travaille l’oreille grande ouverte, c’est le public qui lui indique par ces réactions et ses rires les voies qu’il peut emprunter ou pas. Ainsi nous nous exerçons en public, bien longtemps au-delà de la première.

Notre pratique est composée de multiples disciplines :

les clowns circassiens ont de nombreuses aptitudes, acrobates, trapézistes équilibristes.. Pour notre part nous pratiquons le théâtre gestuel: mime- jeu masqué. La danse, la magie, le théâtre d’objets, la musique et le chant... L’artiste clown, avec tous ces outils en poche, enrichi son personnage afin qu’il voyage entre inaptitudes et virtuosités.

Nous construisons une grande partie de nos accessoires. En effet, ils sont les partenaires indispensables: Objets imaginaires, rebelles, destructibles, fumants, magiques etc...


 

Dans nos créations les plus récentes

Nous avons également emprunté certains aspects de notre travail à la tradition, mais nous cherchons à traiter des sujets qui prennent en compte nos indignations contemporaines.

Nous amenons les clowns au théâtre, les personnages n’incarnent plus seulement des artistes de scène venus montrer leurs aptitudes.


Un travail de dramaturgie nécessaire pour agencer le récit clownesque au théâtre

L’attitude subversive du clown s’épanouit traditionnellement dans des situations d’une extrême simplicité.

Comment traiter un sujet complexe de façon simple et lisible et pour que le personnage ait une matière de jeu, clownesque et aussi du conflit?

Comment faire entrer le clown dans une fiction, et rester dans un rapport direct avec le public?

Dans quel univers le clown va t-il évoluer, dans quel «ordre» va t-il mettre du «désordre»?

Comment développer le récit clownesque de façon masquée: active et visuelle?


 

Une quête sans fin

Pour s’engager sur un solo Carina qui a été longtemps clown «rouge» au sein de duos a fait évoluer son personnage Léonie vers celui de Ioel qui est plus coloré «rouge,rose blanc» et lui donne plus de liberté en tant que soliste.


 

Nous désirons proposer des spectacles tout public, et non adressés uniquement aux enfants.

Ainsi, la figure du clown peut vivre dans toute sa complexité : les enfants rient probablement plus de ses maladresses, tandis que son aspect tragique n’échappe pas aux adultes.


 

En effet, cette créature hors norme déconstruit l’image d’une humanité belle, intelligente, et puissante. Elle illustre tant nos fragilités face à l’existence, qu’elle magnifie notre intense désir d’être au monde.

bottom of page